Pionnier de la house hexagonale avec "Up & Way" exercice garage vocalisé par Robert Owens en 1992, David Guetta s'est imposé dans la deuxième moitié des années 90 comme un entrepreneur phare de la nuit parisienne (Folies Pigalle, Queen, Bataclan, Palace et les Bains), invitant des légendes comme Little Louie Vega, David Morales, DJ Pierre ou Roger Sanchez à partager ses platines, avant de revenir à ses premières amours en 2001. Annoncé par "Just A Little More Love", cocktail d'électro et de funk house avec Chris Willis de Nashville au chant, le premier album de David Guetta paru chez Virgin en juin 2002 va s'écouler à 250 000 exemplaires. Succès porté par le deuxième single encore plus dévastateur : "Love Don't Let Me Go" évoquant le techno-disco de Moroder et la new-wave de Depeche Mode. Pour David, qui fit, comme Laurent Garnier, ses débuts dans les clubs gay des Halles au milieu des années 80, avant de se distinguer à la fois dans l'acid-house et le hip-hop, c'est le début d'une nouvelle carrière de DJ, mais désormais à l'échelle mondiale. Son CD "Fuck Me I'm Famous : Dj Mix Ibiza", du nom de la soirée qu'il organise sur l'île techno, et qui contient son remix du "Heroes" de David Bowie, est disque d'or aujourd'hui, score exceptionnel pour un CD de mix. Et depuis trois ans, David est régulièrement invité à mixer en Europe et de plus en plus aux Etats-Unis, Australie, Japon, Singapour, Israël, tout en étant résident à The Cross à Londres, au Discoteca de Barcelone et au Mad à Lausanne. Propulsé par les guitares rock du single "Money", le deuxième album de David Guetta "Guetta Blaster", est encore plus efficace. David et Joachim Garraud (qui avait déjà co-écrit et co-réalisé le premier opus) se sont astreints à écrire de véritables chansons, sur le modèle des classiques de l'électro-pop des années 80 signés Depeche Mode, Yazoo, Dead Or Alive ou New Order pour les plus fameux. Des compositions originales, auxquelles la voix gospel de Chris Willis ou d'invités comme JD Davis (chanteur de Sinema), James Perry (alias Jimmy Polo, chanteur/producteur renommé de la scène de Chicago) et les britanniques Stereo MC's, confère une signature unique, et auxquelles la production de David Guetta et Joachim Garraud donne une dimension comme toujours spectaculaire. Ouvert par "Money" et "Stay", poussant un cran au-dessus la formule hard-dance développée par "Just A Little More Love", "Guetta Blaster" n'hésite pas à plonger ensuite dans les racines expérimentales de la house-music et de la cold-wave, et à affirmer une versatilité stylistique inattendue. L'album ne cesse ensuite d'alterner le chaud et le froid, le noir et le blanc, tout en les combinant puissamment. Et le résultat est toujours accrocheur. "Used To Be The One" vocalisé par Willis doit ainsi autant au "Don't Go" des Yazoo, qu'au garage. De la même façon, "Time", construit sur un motif contrapuntique comme le "Sweet Dreams" de Eurythmics, tire le meilleur de la pop anglaise et de la culture dance. "Guetta Blaster" enfonce finalement le clou avec le métronomique "Movement Girl" auquel participe James Perry, et le killer "Get Up" où riffs macho, falsetto hystérique de Chris Willis et solos de guitare hurlante s'entrelacent sur un beat coup de poing. David Guetta, n'a pas seulement passé le cap difficile du deuxième album, il s'est dépassé.

2002 - Just a little more love 2003 - F*** Me I'm Famous (Compilation) 2004 - Sound of Ibiza (Complilation) 2004 - Guetta Blaster 2005 - F*** Me I'm Famous Vol.2 (Compilation) 2006 - F*** Me I'm Famous Vol.3 (Compilation) 2007 - Pop Life